La Provence du XIXe siècle : un contexte propice à la renaissance
Au XIXe siècle, la Provence traverse une période paradoxale. Tandis que certaines traditions s’effacent sous l’influence de l’industrialisation et de l’unification française, des voix s’élèvent pour préserver l’âme culturelle de cette région unique. En 1854, sept poètes se regroupent à Châteauneuf-de-Gadagne pour former le Félibre, un mouvement engagé dans la promotion et la sauvegarde de la langue d’Oc et de ses richesses. Parmi eux, un jeune imprimeur-poète avignonnais : Théodore Aubanel.
- Contexte politique : La centralisation française bat son plein sous l'impulsion de Napoléon III. Le français devient la langue officielle dans tous les rouages administratifs, reléguant les langues régionales au second plan.
- Un déclin linguistique : À cette époque, les langues régionales sont perçues comme des parlers ruraux archaïques, peu compatibles avec la modernité.
- Un éveil artistique : Paradoxalement, ce contexte stimule un retour à l'authenticité et aux racines culturelles, préparant ainsi le terrain pour la renaissance provençale.
Dans ce bouillonnement artistique et intellectuel, le Félibre devient le fer de lance d’une nouvelle ère. Aux côtés de Frédéric Mistral et de Joseph Roumanille, Aubanel joue un rôle clé dans le développement de ce mouvement littéraire.