L'ESTRASSAIRE, METIER PROVENCAL D'ANTAN.

Parcourant les rues des villes et des villages, avec dans sa hotte une multitude de chiffons et autre rebus, à vendre ou à récupérer, l’estrassaïre était le chiffonnier de l’époque. Le nom vient du provençal « Estrasso », qui se traduit par loque ou vieux linge. L’estrassaïre récupérait également les peaux de lapins, peaux de lièvres, qui servaient ensuite à la confection de chapeaux de feutre.

Ce gagne-petit parcourait inlassablement les villages de Provence, avec son sac sur l’épaule, parfois aidé d’une charrette tirée par un âne. De maison en maison, il criait comme tous les marchands ambulants à la recherche de clients : « Estrassaire, chiffonnier ! ». Il collectait tout, avec des préférences pour le coton, plus facile à vendre aux fabriques de papier, et des peaux de lapin. Il récupérait aussi des matériaux moins nobles, tels que les bouchons de liège, vieux papiers, vieille nippes, ou encore de la ferraille. Lorsque les villageois l’entendaient arriver, généralement tous les 15 jours, ils se dirigeaient vers l’Estrassaïre les bras chargés de caisses, ou de sacs remplis. Il les accueillait avec son peson pour estimer le poids, et payait ces estrasses avec quelques pièces de monnaie.

L’Estrassaïre n’avait pas une bonne réputation dans les villages et on s’en méfiait. C’était pourtant des honnêtes gens à qui on s’adressait pour se débarrasser d’objets inutiles. Ce métier a été exercé jusque dans les années 1960 en France. Ce métier, bien que pas typiquement provençal, occupe une place importante parmi la Crèche de Noel.

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