LA LEGENDE DE TAUROENTUM, CITEE ENGLOUTIE EN PROVENCE.
La légende provençale de Tauroentum raconte que des navigateurs grecs s’échouèrent au cinquième siècle avant le début de notre ère, sur les côtes méditerranéennes situées entre les villes de La Ciotat et des Lecques. Ce navire grec avait comme figure de proue une sculpture représentant leur divinité crétoise : une tête de taureau. Ces explorateurs virent là un signe de leur Dieu, et décidèrent d’y installer une citée, qu’ils nommèrent, en l’honneur à leur Dieu, « Tauroïs ».
Profitant de l’excellente situation de la Baie des Lecques, la citée s’étend de Sanary jusqu’à La Ciotat, englobant les villages des Saint-Cyr et des Lecques. Tauroïs, abritée et proche de Massalia (Marseille), prospère rapidement et s’enrichit. En 49 avant JC, les habitants de Tauroïs s’allient aux Massaliotes, pendant le siège des romains. Leur armée sera vaincue, et la citée passe alors sous pavillon romain, changeant de nom en Tauroentum. Mais alors, qu’est ce qui provoqua la chute de cette citée Taureau ?
La légende provençale n’explique pas comment une telle citée a pu être détruite entièrement. Elle rapporte seulement que c’est le Dieu de la Mer, Poséidon, qui se serait déchaîné une nuit contre le Dieu Taureau, Minotaure, et qu’on aurait entendu des grondements souterrains. Ces grondements soudains et puissants, auraient provoqué un cataclysme naturel ! Tremblements de terre et Tsunami emportèrent Tauroentum, détruisant tout sur leur passage : habitations, monuments, remparts, etc… Des tonnes de sable engloutirent le port, et l’île verte, auparavant accroché au littoral, se retrouva détachée de la baie ! Cette catastrophe entraîna des changements dans le paysage, des éboulements de terrain façonnèrent le relief chaotique visible actuellement sur l’île, accréditant la légende de Tauroentum ! Poséidon anéantit ainsi en une seule nuit la citée de Tauroentum.
Le souvenir de cette citée disparut de la mémoire de tous les hommes au fil des années… Enfin presque de tous les hommes ! Quelques irréductibles pêcheurs de la rade de La Ciotat comte encore de nos jours la légende de Tauroentum. Ils racontent que par beau temps, avec une mer calme et limpide, ils peuvent apercevoir, au fond de l’eau, au milieu des algues et des rochers, le tracé rectiligne de l’ancienne citée grecque. Cette thèse, ils l’accompagnent régulièrement de quelques débris d’amphores et autres poteries, qu’ils ramènent de leur navigation. La théorie de cette légende prend encore plus de corps avec les moyens technologiques d’aujourd’hui, avec notamment des vues satellites qui montrent également des fonds sous-marins rectilignes, organisés, qui prouvent que ces pêcheurs ne racontent peut-être pas uniquement des sornettes. Enfin, certains pêcheurs expliquent apercevoir également des vestiges d’un navire ayant un animal fantastique en tête de proue…
Cet animal, des vendangeurs travaillant à proximité de la côte, jurent l’apercevoir les soirs d’automne, un énorme animal mi-bœuf mi-taureau. Ce bœuf marin, sortant directement de la mer et de l’emplacement de l’ancienne citée de Tauroentum vient dérober les vignobles du littoral.
Malgré de nos nombreuses fouilles, il n’est pas encore confirmé, ni infirmé, le bien fondé de cette légende. Mais les vues satellites montrent qu’entre le littoral et l’île verte, certains indices montreraient, selon que la portée que l’on souhaite leur donner, des tracés de rues, des colonnes effondrées, des remparts… Un point sur lequel les avis semblent s’accorder est en tout cas le fait que les falaises du littoral se sont effondrées par endroits et que le doute persiste et nous permet de continuer à croire à l’existence de cette ville engloutie !
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